17 octobre 2015

Une plaque plastifiée de bureau postal naval

En complément à nos précédents articles consacrés aux plaques tôlées de bureau postal militaire et de bureau postal interarmées, nous vous présentons ci-dessous une plaque plastifiée de 65 x 42 cm à bords arrondis, avec mention "POSTE AUX ARMEES", insigne du service et mention "BUREAU POSTAL NAVAL".



Plaque plastifiée d'un bureau postal naval



Photographie du bureau postal naval de Cherbourg comportant
la même plaque au dessus de la cabine téléphonique



Photographie du bureau postal naval d'Hourtin comportant
la même plaque à l'angle de la façade

27 septembre 2015

Un mug personnalisé de la poste aux armées

Nous vous présentons ci-dessous des photographies d'un nouvel objet publicitaire personnalisé par le service de la poste aux armées : il s'agit d'un mug blanc en terre cuite avec dessin d'un bureau postal militaire installé dans une tente de campagne et insigne du service.






20 septembre 2015

Les "cours d'instruction" de la poste aux armées

A l'instar des autres services postaux, la Direction centrale de la poste aux armées (DCPA) de Paris, qui deviendra ensuite le Département central du service de la poste interarmées (DCSPI), disposait de cours d'instruction pour la formation de ses agents, et notamment pour les guichetiers et chefs de bureaux postaux militaires/interarmées en opérations extérieures (OPEX).

Ce service de formation de la poste aux armées/interarmées était doté du matériel suivant :
  • timbre à date manuel « D C P A  *   FORMATION  *  »,
  • griffe horizontale « DCPA-FORMATION / 96-XXX »,
  • carré comptable « 96.X / XXX ».









Bordereau de remise de chèques de La Banque Postale avec
timbre à date « DCPA * FORMATION » (12 juillet 2006)



Manuel du stage de formation « Guichetier OPEX » (Septembre 2006)



Manuel du stage de formation « Chef de bureau OPEX » (Avril 2007)



Extrait du bulletin "Le Huchet", bulletin interne
de l'Amicale de la poste aux armées

19 septembre 2015

Une plaque tôlée de bureau postal militaire

En complément à notre article consacré à la plaque tôlée d'un bureau postal interarmées, nous vous présentons ci-dessous une plaque de 65 x 42 cm, avec mention "POSTE AUX ARMEES", insigne du service et mention "BUREAU POSTAL MILITAIRE".



Plaque tôlée d'un bureau postal militaire



Photographie de l'entrée du bureau postal militaire 519 de
Donaueschingen (Allemagne) comportant la même plaque

23 août 2015

Les symboles de reconnaissance tactique des véhicules de l'armée de terre

Les symboles de reconnaissance tactique permettent une identification précise et rapide de l'unité à laquelle appartient un véhicule de l'armée de terre française. Ces symboles ne sont pas employés sur les véhicules de l'armée de l'air ou la marine.

La représentation symbolique des unités était déjà utilisée par l'armée US ou la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette représentation est apparue sur les véhicules de l'armée de terre française dans les années 1970 et a supplanté les marquages non normalisés occasionnellement employés.

L'APP-6 - Military symbols for land based systems est un standard de l'OTAN qui définit les marques cartographiques représentant les systèmes terrestres. Il fournit notamment les spécifications techniques nécessaires à la réalisation d'un symbole graphique, une liste de signes conventionnels d'unités, des informations utiles à la représentation de situations tactiques et enfin les symboles nécessaires à la représentation de situations météorologiques.

Pour ce qui concerne l’armée de terre française, les symboles de reconnaissance tactique sont référencés dans le mémento TTA 106 (terminologie et symbologie militaire).

Le marquage de reconnaissance tactique est composé d'un symbole graphique et d'éléments alphanumériques.




Zone 1 : unité élémentaire (y compris celles formant corps)
Zone 2 : numéro du corps de troupe du niveau supérieur à unité élémentaire
Zone 3 : symbole d'arme ou de service
Zone 4 : numéro de la grande unité assurant le commandement des troupes
Zone 5 : niveau de la grande unité



Extrait de la page 2-22 de l'APP-6(A) de juillet 1986 présentant le
symbole de la poste aux armées (33. Postal and/or courier)



Extraits des pages 3-28 et 3-29 de l'APP-6(B) de juin 2008
présentant les différents symboles de la poste aux armées 


Le marquage tactique est apposé à l'avant, en général sur la partie gauche, parfois sur les flancs, et à l'arrière du véhicule à l'exception des remorques (arrière seul).

Sur les jeeps, il est positionné sur le pare-chocs avant à droite du numéro d'immatriculation et à l'arrière sur l'un des deux pare-chocs, en général à droite.

Le symbole était inscrit au pochoir (marquages blancs sur fonds noir). Il est maintenant autocollant, de dimension normalisée (19 x 10,5 cm pour le petit modèle, 27,5 x 13 cm pour le grand modèle) avec des marquages blancs sur fond noir.



Symbole autocollant petit modèle 19 x 10,5 cm de la 1ère compagnie de poste
militaire appartenant à la 1ère Région Militaire (Région Terre Ile de France)


09 août 2015

De l'esprit des lettres

Nous vous présentons ci-dessous un reportage sur l'agence postale du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc paru dans l'hebdomadaire de la marine COLS BLEUS n° 2928 du 25 novembre 2009.


Six mètres carrés à tous casser. Dix-huit sacs postaux. Et des centaines de lettres à distribuer...




Arrivée d'escale. Grosse effervescence autour des bureaux du commissariat en charge des finances et de la logistique du bord. « C'est la même chose à chaque retour à terre ! », philosophe Xavier, le commissaire en chef.

Contiguë à son bureau, l'agence postale. Six mètres carrés consacrés à l'envoi et la réception du courrier papier de la Jeanne. Cet après-midi, l'agence est «pleine comme un œuf» d'après le maître des séants. Des sacs postaux montent jusqu'au plafond.

Dix-huit sacs numérotés de courrier viennent, en effet, d'arriver en provenance de France. Déambulant dans ce capharnaüm, l'agent postal et son adjoint tentent tant bien que mal de se frayer un passage. 

Première étape pour eux, vérifier la totalité des sacs, le poids indiqué sur l'étiquette et le contenu. Le travail consistera ensuite à trier lettres et colis par catégorie de personnel. 

Même avec l'arrivée à bord de l'Internet et des messageries électroniques à la fin des années 1990, le courrier papier constitue toujours un média d'expression sur la Jeanne d'Arc. « Le marin aime écrire. Et surtout, il aime recevoir du courrier » précise malicieusement Dominique avant de distiller une anecdote : « Certains écrivent jusqu'à une lettre par jour ! ».

Quant à l'acheminement du courrier à bord d'un porte-hélicoptères, il répond à des règles strictes. Car, il s'agit de faciliter la distribution du courrier de 650 marins embarqués. Conseils de l'agent postal : « L'adresse doit être la plus lisible et la plus précise possible avec nom de l'intéressé, numéro de poste pour les officiers-élèves et mention du carré d'appartenance. Sans ça, distribution retardée assurée... »




L'affaire de Rio

Lors de l'avant-dernière campagne, des tonnes de courrier ont ainsi été acheminées pendant les cinq mois de déploiement Jeanne d'Arc. «480 sacs de courriers exactement» précise Dominique en compulsant frénétiquement ses archives. «Soient 5 tonnes avec une pointe de 116 sacs à l'escale de Mayotte». Un anachronisme consécutif à un souci consécutif à l'escale brésilienne.

Un an plus tard, des marins pestent encore à bord, attendant une lettre ou un colis d'un proche. L'agent postal a néanmoins trouvé des explications à cet incident qu'il a baptisé « l'affaire de Rio ». Explications de textes : « C'était juste après le carnaval, les postiers brésiliens ont dû sûrement bien fêter çà au point d'oublier d'acheminer notre courrier ! 

Résultat, le temps qu'ils s'en aperçoivent, on était déjà loin en mer. Les sacs ont alors été expédiés en France pour n'être délivré finalement que 2 mois plus tard après deux autres délivrances en escale infructueuses. Je ne sais pas combien de milliers de kilomètres ces sacs postaux ont parcouru ! ». « L'affaire de Rio» fait encore grincer des dents Dominique. Des histoires (postales) de ce genre ont émaillé la longue carrière de la Jeanne.

L'agent postal est convaincu quand lui revient en tête une autre anecdote : « L'affaire de New-York ». « Des sacs de colis mal conditionnés au départ de France. Et une partie du courrier évaporée. Quatre sacs n'ont jamais pu être récupérés ». Les sacs postaux de Noël 2008 sont en revanche arrivés à bon port et en nombre. « Un gros arrivage dû aux fêtes fin d'année et aux cadeaux qu'envoient les familles », précise doctement l'agent postal. « Avec des colis parfois très odorants » complète son acolyte amusé par tant d'incongruité.




30 000 timbres à 0.56 euros

A l'agence postale, le climat devient tropical. Dominique et son confrère ne ménagent pas leur peine. Objectif pour le binôme : achever le plus tôt possible dans la soirée le tri et la distribution des 300 kilos de courriers et de colis reçus. « Demain, il y aura aussi la vente des timbres à assurer... » ajoutent, en chœur, les postiers. Plus de 30 000 timbres à 0.56 euros sont en effet vendus à chaque campagne de la Jeanne. Les deux compères doivent également satisfaire les adeptes de marcophilie.

Explications éclairées de Dominique : « La marcophilie et la Jeanne, c'est une longue histoire. A chaque escale, un tampon est édité. Aussi, les collectionneurs, civils pour la plupart, sont avides de ces tampons très recherchés ». Outil de rayonnement par excellence, les marques et autres oriflammes de la Jeanne risque de se négocier à prix d'or à la disparition du navire-école.

Quant à Dominique et ses prédécesseurs, ces « agents postaux », « postiers » ou « vaguemestres » (l'appellation d'antan), ils ont toujours constitués des figures centrales du village Jeanne d'Arc. « Le postier, c'est à la fois le père Noël quand il a du courrier pour vous et un ami vachard quand les nouvelles sont mauvaises ou que le courrier n'arrive pas », confie Dominique dans un large sourire. Des états d'âme de ses « préposés », l'agent postal doit donc faire avec.

Aussi ne retient-il peut-être que les moments heureux. Ceux quand le marin éloigné de ses proches reçoit des photos de naissances ou d'anniversaire. « C'est forcément attendrissant. On sent vraiment l'utilité de notre métier. Car, même avec l'internet, rien ne remplace une photo argentique et le papier. C'est toujours plus fort émotionnellement ! ».

Fin de la discussion car Dominique et son acolyte ont fort à faire. Le temps presse. Déboulent cinq matelots pressés de recevoir leur courrier. « Repassez ce soir à 23 heures, le temps que notre tri soit fini » prévient sèchement Dominique. Moues désapprobatrices mais compréhensives des matelots. En escale, les agents postaux sont décidément attendus comme des messies...




Texte / Stéphane DUGAST
Photos / Christophe GERAL

01 août 2015

L'instruction générale relative à l'organisation du service du vaguemestre à bord des bâtiments de la marine nationale du 08 décembre 1997




Nous vous présentons ci-dessous l'intégralité de l'instruction générale relative à l'organisation du service du vaguemestre à bord des bâtiments de la marine nationale en date du 08 décembre 1997.

Venant en remplacement de l'instruction n° 350/EMM/PL/ORG du 15 octobre 1974 relative à l'organisation du service du vaguemestre dans les unités de la marine, cette instruction n'est actuellement plus en vigueur.

Suite à la création du service postal à l'international pour la défense (SPID), elle a été remplacée par l'instruction du 25 juillet 2014 relative aux règles d'acheminement du courrier dans les relations avec les bâtiments de la marine nationale.



INSTRUCTION GÉNÉRALE N° 517/DEF/EMM/PL/ORA relative à l'organisation du service du vaguemestre à bord des bâtiments de la marine nationale du 8 décembre 1997


La présente instruction a pour objet de définir les dispositions relatives au service des vaguemestres des bâtiments de la marine nationale.


1. DÉFINITION.

A bord des bâtiments démunis d'agence postale, le vaguemestre est la personne habilitée à procéder aux différentes opérations postales, officielles et privées, entre le bâtiment et les bureaux de la poste navale.


2. NOMINATION DU VAGUEMESTRE. COMMISSION.

2.1. Nomination.

Choisi parmi les officiers mariniers ou les quartiers-maîtres de bonne conduite, possédant un niveau de culture suffisant et majeurs civilement, le vaguemestre est nommé par le commandant.

2.2. Subordination.

Le vaguemestre est placé sous la direction et la surveillance générale du commandant adjoint équipage.

2.3. Commission.

Le vaguemestre est muni d'une commission (cf. annexe), conforme à la réglementation sur le service de La Poste et établie en deux « expéditions » :
  • une pour lui, dont il doit toujours être porteur dans l'exercice de ses fonctions ;
  • la deuxième pour le bureau de poste auprès duquel il est accrédité.
Cette commission n'est valable que pour le bureau de poste, navale ou civile, où elle est déposée.

Toutefois, lors d'escales dans des ports métropolitains, la commission peut être simplement produite au receveur ou à son délégué, à charge pour celui-ci de prendre note de sa teneur et de la date de présentation.

En cas d'absence ou d'empêchement momentané, le vaguemestre est remplacé par un officier marinier ou un quartier-maître pourvu d'une autorisation particulière.


3. DEVOIRS ET RESPONSABILITÉS.

3.1. Mouvements d'objets de correspondance.

Le vaguemestre est le seul à pouvoir retirer du bureau de poste les objets de correspondance de toute nature destinés au bâtiment.

Il doit assurer dans les moindres délais toutes les opérations postales à effectuer pour le compte du personnel du bâtiment, embarqué ou passager, sans pouvoir prétendre à une quelconque rétribution de la part des destinataires ou des expéditeurs.

Lorsque le courrier doit parvenir aux escales en sacs directs ou dépêches, le vaguemestre est chargé d'en prendre livraison auprès de l'autorité transitaire (2)

3.2. Secret.

Le vaguemestre est tenu d'observer le secret de la correspondance. En aucun cas, il ne peut prendre connaissance du contenu d'un objet de correspondance sauf si le destinataire le lui demande expressément. Il lui est également interdit de révéler à des tiers l'existence des mouvements de correspondance ou de fonds.

3.3. Décharge.

Le vaguemestre est tenu de se faire donner décharge par les destinataires eux-mêmes, sauf dans les cas prévus, des objets et sommes confiés.

Sa responsabilité pénale ne peut être engagée que s'il commet des infractions réprimées par le code pénal ou des infractions postales définies dans le code des postes et télécommunications.

En cas d'infraction, le vaguemestre est toujours passible de sanctions disciplinaires.

3.4. Conservation.

Il appartient au commandant, lorsque les circonstances ou l'importance des sommes en mouvement le justifient, de mettre à la disposition du vaguemestre les moyens propres à garantir la sécurité des fonds.


4. LES REGISTRES ET DOCUMENTS ANNEXES DU VAGUEMESTRES.

4.1. Le vaguemestre doit réglementairement tenir deux registres : le registre A pour les objets et sommes retirés de la poste, le registre B pour les envois à effectuer. Ces registres sont cotés et paraphés par le commandant adjoint équipage.

4.2. Le registre A :
  • mentionne, par inscription du vaguemestre, les objets chargés et recommandés et les mandats-cartes remis par le bureau de poste, les mandats-lettres et mandats cash qui lui sont confiés par le personnel du bord pour encaissement, ainsi que les objets chargés et recommandés reçus aux escales en sacs directs ou dépêches ;
  • constate la prise en charge de ces objets ainsi que des sommes remises par le bureau de poste en représentation des mandats ci-dessus ;
  • justifie la remise aux destinataires, contre signature, de ces sommes ou objets, ou leur restitution au bureau de poste lorsqu'ils ne peuvent, pour une raison quelconque, être payés ou distribués.

4.3. Le registre B :
  • mentionne, par inscription du vaguemestre, les envois qui lui sont confiés pour expédition enregistrée (objets à soumettre à la formalité du chargement ou de la recommandation), et les sommes qui lui sont remises pour servir à l'émission de mandats-lettres, de mandats-cartes, ou de mandats cash ;
  • constate séance tenante la prise en charge par le vaguemestre de ces sommes et objets au moyen de reçus détachés de son registre et délivrés provisoirement aux déposants en attendant de pouvoir leur remettre à la place les récépissés définitifs (3) établis par le bureau de poste (4)

4.4. Chaque fois qu'il se rend à la poste, le vaguemestre doit être muni de sa commission, de ses registres et du relevé nominatif du personnel qu'il dessert, dressé dans l'ordre alphabétique.


5. LES DIFFÉRENTES ACTIONS DU VAGUEMESTRE.

5.1. Distribution du courrier.

5.1.1. Le vaguemestre remet les objets de correspondance de toute nature adressés :
  • au commandant ;
  • aux officiers, aspirants, maîtres principaux et premiers maîtres.
Il distribue aux heures fixées par le commandant adjoint équipage le courrier destiné au reste du personnel. Il dresse et remet au commandant adjoint équipage la liste des destinataires d'envois exigeant une décharge et procède, aux heures fixées, à la remise de ces envois.

5.1.2. Les envois taxés par La Poste, parce que non ou insuffisamment affranchis, ne sont remis aux destinataires que contre paiement des sommes avancées par le vaguemestre et exprimées en chiffres-taxes spéciaux apposés sur les envois par le bureau de poste d'arrivée.

5.1.3. Lorsque le courrier de plusieurs bâtiments parvient groupé à l'adresse d'un seul, celui-ci informe les autres bâtiments des heures de livraison possibles.

Si le courrier des autres bâtiments lui parvient en sacs clos ou dépêches inclus dans des envois, le vaguemestre se borne à livrer ces sacs, sans les ouvrir, aux vaguemestres intéressés qui lui en donnent immédiatement décharge.

Lorsque au contraire, le courrier est groupé dans une même dépêche, le vaguemestre décrit sur son registre A, dans les mêmes conditions que les siens, les objets chargés et recommandés à remettre aux vaguemestres, qui lui en donnent décharge pour le compte des destinataires.

Il porte alors en toutes lettres, sur les premières lignes libres du registre A de chaque vaguemestre, le nombre par catégorie, des envois à y inscrire, en indiquant le cas échéant en face de chaque rubrique « dont… avec AR » (avis de réception). Ces inscriptions sont suivies de sa signature, de son cachet et de la désignation de sa formation. A leur tour, les vaguemestres décrivent individuellement ces objets sur leur registre et recueillent les signatures des destinataires dans les conditions fixées ci-dessus.

5.2. Paiement des mandats. Opérations à effectuer au bureau de poste et à bord.

Nota.
Les mandats-cartes et les mandats-lettres sont progressivement supprimés et remplacés par les mandats cash, parvenant sous enveloppe aux bénéficiaires. Une procédure spécifique est mise en place pour les bâtiments en mission.

5.2.1. A bord, le vaguemestre inscrit sur le registre A tous les mandats-lettres et mandats cash qui lui sont remis pour encaissement, ainsi que les mandats conservés en instance qui pourront être payés le jour même par suite du retour des bénéficiaires ou qui doivent être renvoyés à l'expéditeur après consultation du bâtiment (voir 5.2.3 et 5.4).

5.2.2. Au bureau de poste, le vaguemestre reçoit des mandats-cartes destinés au bâtiment décrits sur un bordereau no 1425 (nomenclature PTT) journalier en double exemplaire. Cette opération est constatée :
  • sur le registre A du vaguemestre par la mention : « Remis… (nombre en toutes lettres) mandats » complétée éventuellement par « dont… avec AP » (avis de paiement) suivie de la signature de l'agent et de l'empreinte du timbre à date du bureau ;
  • sur le bordereau no 1425 duplicata par la mention suivante portée par le vaguemestre « Reçu les … (nombre en toutes lettres) mandats décrits ci-dessus, dont… avec AP » (s'il y a lieu).
Le vaguemestre fait suivre cette mention de sa signature ; le duplicata est conservé au bureau.

5.2.3. Le vaguemestre inscrit tous les mandats ainsi reçus sur son registre A, si possible dans le même ordre que sur le bordereau no 1425. Il porte la mention « AP » de façon très apparente en regard des inscriptions concernant les mandats avec avis de paiement. Il sépare les titres à présenter à l'encaissement de ceux dont il ne pourra assurer le paiement, c'est-à-dire :
  • a).  Les mandats dont le destinataire n'est plus présent et pour lequel il dispose d'une nouvelle adresse.
  • b).  Les mandats dont le destinataire est inconnu.
  • c).  Les mandats qu'il désire conserver, soit en raison de l'absence momentanée du destinataire, soit pour complément d'information auprès de sa formation (voir 5.4.1, 5.4.2 et 5.4.3). Ces derniers titres ne pourront en principe être conservés en instance plus de dix jours.
Le vaguemestre indique sur son registre A et sur le bordereau no 1425 l'adresse nouvelle du destinataire, ou l'une des mentions « inconnu » ou « instance » en regard des inscriptions correspondantes.

Il porte l'indication de la nouvelle adresse ou la mention « inconnu » sur les titres à réexpédier, ou dont le destinataire est inconnu.

Il complète son bordereau par l'inscription des mandats, dont il est fait état au paragraphe 5.2.1 ci-dessus, en séparant les mandats payables des mandants non payables (pour ces derniers, le motif de non-paiement est indiqué de façon précise).

5.2.4. Les titres à présenter à l'encaissement sont revêtus au verso par le vaguemestre d'une mention d'acquit comportant :
  • l'indication du lieu et de la date du paiement et la mention « certifié présent à bord » ;
  • sa signature suivie de son nom, de son grade, de sa qualité et de la désignation de sa formation.
Le paiement est effectué sur présentation du registre A et du bordereau no 1425 accompagnés des titres acquittés et de ceux rendus pour être réexpédiés ou renvoyés à l'expéditeur.

L'agent du bureau de poste donne reçu, sur le registre A, des mandats qui lui sont restitués pour impossibilité de paiement et porte la mention « Payé la somme de … (en toutes lettres), bordereau no 1425 du… (date de remise au vaguemestre) » appuyée de sa signature et de l'empreinte du timbre à date.

Le vaguemestre date et acquitte le bordereau no 1425 pour la somme correspondante et restitue cette pièce à l'agent du guichet.

5.2.5. Les dispositions du paragraphe 5.1 sont en tous points applicables au paiement des mandats. Les fonds sont remis aux bénéficiaires contre signature sur le registre A.

Pour les mandats-lettres adressés au personnel équipage, le vaguemestre exige la production de l'enveloppe ou de la lettre d'envoi avant de remettre les fonds.

5.2.6. Si la position du destinataire, de même que ses nom et prénom sont portés de manière incomplète ou incorrecte sur un mandat, le commandant adjoint équipage certifie, sous sa responsabilité, au verso du titre, que l'intéressé est bien le bénéficiaire et qu'il fait partie de l'équipage. La signature du commandant adjoint équipage est appuyée du cachet « service à la mer ».

5.3. Envoi d'objets ou de fonds par l'intermédiaire du vaguemestre.

5.3.1. Le courrier ordinaire est déposé par le vaguemestre au bureau de poste. En régime de mission, le vaguemestre constitue une dépêche adressée au bureau de poste naval (BPN) de Paris Naval, fermée et cachetée en présence du commandant adjoint équipage. Le vaguemestre livre cette dépêche à l'autorité du service transitaire (bureau de poste, consulat, autorité maritime, bâtiment de guerre chargé du transport), accompagnée du bordereau de livraison CN 38 (ex-AV 7), en liasse de cinq feuillets. Il lui est donné décharge sur le dernier feuillet qu'il classe dans ses archives.

5.3.2. Les envois de fonds ou d'objets à soumettre à la formalité du chargement ou de la recommandation sont immédiatement inscrits par le vaguemestre sur son registre B. Les fonds déposés par le personnel pour l'envoi de mandat lui sont remis accompagnés des formules correspondantes.

5.3.3. En échange des objets et des sommes qui lui sont confiés, le vaguemestre opère comme il est dit au paragraphe 3.3 et délivre séance tenante aux déposants un reçu provisoire extrait de son registre B.

Au retour du bureau de poste, le vaguemestre remet aux déposants contre restitution du reçu provisoire mentionné ci-dessus, qui est alors rattaché à la souche, le récépissé définitif du service postal (5) préalablement complété par l'indication du bâtiment (6).

De même, avant de rattacher le reçu provisoire à la souche du registre B, le vaguemestre doit y porter le numéro du récépissé correspondant du service postal, ou celui du titre lui-même s'il s'agit d'un mandat-lettre.

5.3.4. Le vaguemestre restitue aux déposants, contre signature sur ce registre, les objets ou fonds qui n'ont pu, pour une raison quelconque, être expédiés, ainsi que les excédents de droits ou de taxes qu'il a perçus.

5.4. Traitement des objets non distribués.

5.4.1. Le vaguemestre conserve, jusqu'à la rentrée des destinataires, les objets de correspondance ordinaire adressés au personnel momentanément absent.

S'il s'agit de correspondance ou de recommandés, le vaguemestre les remet au commandant adjoint équipage, qui en donne décharge sur le registre A, en assure la conservation et ultérieurement la remise aux destinataires.

5.4.2. Le vaguemestre remet les objets de correspondance de toute nature et mandats destinés à du personnel du bâtiment, contre lesquels a été délivré un ordre d'informer au commandant adjoint équipage, qui les transmet au commissaire du gouvernement. La remise à l'autorité judiciaire des mandats dont il s'agit doit faire l'objet d'une note explicative destinée au service postal.

5.4.3. Sous réserve de l'observation des dispositions des paragraphes 4.1 et 5.5, le vaguemestre doit rendre au bureau de poste, dans les moindres délais, les objets de correspondance de toute nature dont il n'a pu assurer la remise.

5.4.4. Les conditions de réintégration dans le service postal sont les suivantes :
  • s'ils sont à réexpédier (personnel hospitalisé, congédié ou d'une manière générale, ayant changé de position) : la nouvelle adresse doit comporter des indications suffisamment précises pour permettre au service postal de retrouver sans difficultés le destinataire ; l'adresse primitive, tout en étant biffée, doit rester apparente ;
  • s'ils sont à renvoyer aux expéditeurs ou a verser en rebut par suite de refus du destinataire ou d'impossibilité de réexpédition (personnel inconnu, décédé, etc.) : l'adresse initiale doit être barrée de deux traits en croix et le motif de non-remise porté au verso dans les conditions fixées au paragraphe 5.4.5.

5.4.5. Aucun objet à renvoyer à l'expéditeur, ou à verser en rebut, ne peut être rendu au bureau de poste sans contrôle préalable et certification du motif de non-remise.
La mention « refusé » est portée et signée par le destinataire lui-même ou, si celui-ci n'y consent pas, par le vaguemestre.

S'il s'agit d'objets adressés à du personnel inconnu, déserteur, décédé, disparu, prisonnier, etc., ils sont présentés au commandant adjoint équipage qui conserve les objets jusqu'à confirmation du fait de désertion ou, pour les autres cas, jusqu'à ce qu'il ait obtenu la certitude que la famille a été prévenue. Les objets reçoivent alors, sous la forme « Le destinataire n'a pu être atteint », le motif de non-remise prévu au paragraphe 5.4. En aucun cas des objets ne doivent faire retour à l'origine avec la mention « déserteur », « décédé » ou (D) ou « disparu ».

Le commandant adjoint équipage certifie cette présentation des objets en inscrivant au verso le motif de non-remise tel qu'il est indiqué ci-dessus appuyé de sa signature et du cachet « service à la mer ».

5.4.6. Les taxes acquittées par le vaguemestre pour des objets non ou insuffisamment affranchis (7) lui sont remboursées par le bureau de poste au moment où il rapporte les envois refusés, mais sous réserve que ceux-ci n'aient pas été ouverts. Dans le cas contraire, la taxe reste à la charge de celui qui a ouvert ou décacheté l'envoi, à moins que le fait ne résulte d'une similitude de noms.

5.5. Traitement des mandats non perçus et des fonds non remis aux bénéficiaires.

5.5.1. Les mandats-cartes non perçus par le vaguemestre sont rendus au bureau de poste dans les conditions fixées aux paragraphes 5.2 et 5.4. Ils sont traités comme des objets chargés ou recommandés à réexpédier à une nouvelle adresse ou à renvoyer aux expéditeurs.

5.5.2. Lorsque, pour le même motif, le vaguemestre ne peut verser aux bénéficiaires le montant des mandats-cartes qu'il a perçus, il remet ces fonds au commissaire d'unité ou, à défaut, au commandant adjoint équipage, qui en dispose comme suit, selon qu'il y a ou non possibilité de réexpédition.

5.5.2.1. Il y a lieu à réexpédition : si celle-ci peut intervenir dans les trois jours, les fonds sont rendus au vaguemestre qui les reverse au bureau de poste, accompagnés d'une fiche visée par le commandant adjoint équipage et comportant toutes indications utiles sur le titre primitif et la nouvelle position du bénéficiaire.

Le coupon du mandat-carte est joint à la fiche. Le bureau de poste donne décharge des fonds sur le registre A et établit un mandat de remplacement sans frais à la nouvelle adresse. Entre le moment où il a reçu les fonds et celui où il les rend, le commissaire d'unité, ou le commandant adjoint équipage, couvre le vaguemestre par un reçu provisoire collé sur le registre A et destiné à justifier l'absence de signature.

5.5.2.2. La réexpédition ne peut intervenir dans les délais prévus : le commissaire, ou le commandant adjoint équipage, donne décharge définitive des fonds au vaguemestre en apposant sa signature et son cachet sur le registre A.

5.5.2.3. Il n'y a pas possibilité de réexpédition : si cette impossibilité résulte du refus du destinataire de toucher le montant d'un mandat, il est procédé comme en 5.5.2.1 sous réserve que les fonds soient reversés au bureau de poste dans les trois jours pour être renvoyés à l'expéditeur.

S'il n'y a pas lieu à réexpédition parce que le bénéficiaire est décédé, disparu, etc., le commissaire d'unité ou le commandant adjoint équipage donne décharge définitive des fonds au vaguemestre comme prévue en 5.5.2.2.

5.5.3. Les sommes provenant de mandats, adressés à des destinataires momentanément absents, sont déposées entre les mains du commissaire d'unité ou du commandant adjoint équipage, qui en donne décharge sur le registre A et en assure ultérieurement la remise aux ayants droit.


6. LE CONTRÔLE DU SERVICE DU VAGUEMESTRE.

6.1. Le service du vaguemestre est soumis au double contrôle du commandant adjoint équipage et des agents des postes.

6.2. Le commandant adjoint équipage vérifie, au moins une fois par semaine, les registres A et B du vaguemestre, et en particulier les points suivants :

Registre A :
  • prise en compte des dépêches reçues ;
  • prise en charge des objets chargés et recommandés ;
  • description des objets et mandats-cartes annoncés en nombre par le bureau de poste (transcription exacte des bordereaux journaliers no 1425, réf. PTT, remis par celle-ci) ;
  • correspondance parfaite entre le montant des fonds versés par la poste (8), et annoncés sur le registre A, et le total des sommes individuelles inscrites par le vaguemestre depuis le dernier encaissement ;
  • mention par signatures des intéressés des décharges de remise, ou à leur place, motif de non-remise et indication du sort réservé à l'envoi avec, suivant le cas, la décharge (signature et cachet) du bureau de poste (ou agence postale) ou du commandant adjoint équipage.
Registre B : rattachement de tous les récépissés provisoires, obligatoirement délivrés par le vaguemestre pour les fonds et objets expédiés, à la souche du registre B.

Registres A et B : indications des noms et signatures de tous les vaguemestres qui se sont succédés, dans le cadre spécial aménagé dans les feuillets de tête.

6.3. Le commandant adjoint équipage reçoit les réclamations et les plaintes relatives au courrier et aux mandats. Il y fait droit sur-le-champ si ces plaintes et réclamations sont justifiées.

S'il découvre quelque irrégularité, il provoque par la voie hiérarchique les sanctions prévues par la loi et les règlements disciplinaires.

6.4. Les agents des postes reprennent, sur le plan technique, les vérifications mentionnées au deuxième alinéa du sous-paragraphe 6.2 et s'assurent, d'une manière générale, que les opérations du vaguemestre sont effectuées en conformité avec les règlements postaux et notamment des prescriptions des feuillets de tête des registres A et B.

Leur contrôle est attesté par un visa appuyé de l'empreinte du timbre à date du bureau.


7. CRÉATION D'AGENCES POSTALES.

7.1. La création, l'organisation et le fonctionnement des agences postales embarquées sont réglés par arrêtés ministériels, et par instructions ministérielles pour les agences à terre.

7.2. Sur décision du ministre, une agence postale navale peut être ouverte à bord de certains bâtiments afin de permettre au personnel embarqué d'y effectuer lui-même, directement, ses opérations postales.

L'agence postale relève du commissaire d'unité pour le contrôle de la caisse et de la comptabilité, de la direction de la poste navale (bureau de Paris Naval) pour la comptabilité et la réglementation postale, et du commandant adjoint équipage pour ses conditions de fonctionnement à bord.

7.3. Lorsque l'effectif et l'éloignement du bureau de poste le justifient une agence postale peut être ouverte dans certains établissements militaires à terre sur l'ordre du ministre.
L'agence postale à terre relève, au point de vue du contrôle de la caisse et de la comptabilité, du receveur de La Poste ou du chef du bureau naval auquel elle est rattachée.

7.4. Les fonctions de gérant de l'agence postale sont, dans tous les cas, assurées par un officier marinier de la spécialité d'agent postal.


8. ACHEMINEMENT DU COURRIER.

Les règles d'acheminement du courrier font l'objet de l'instruction de référence b).


9. La présente instruction générale entrera en vigueur le 1er mars 1998, date à laquelle l'instruction n350/EMM/PL/ORG du 15 octobre 1974 relative à l'organisation du service du vaguemestre dans les unités de la marine sera abrogée.



Pour le ministre de la défense et par délégation :
L'amiral, chef d'état-major de la marine,
Jean-Charles LEFEBVRE.




(1) BOC, 1998, p. 33.
(2) Poste, consulat, autorité maritime locale, bâtiment de guerre chargé du transport.
(3) Ou le titre lui-même, s'il s'agit d'un mandat-lettre.
(4) Cf. 5.3 ci-dessous.
(5) Sauf pour les mandats-lettres et les mandats cash, où le titre lui-même accompagné de la déclaration de versement est remis en échange du reçu provisoire.
(6) Dans les formations importantes, cette indication peut être portée à l'aide d'un timbre ou d'un cachet humide.
(7) Cf. 5.1.
(8) Y compris pour les opérations où le vaguemestre peut servir d'intermédiaire, à savoir encaissement du montant des mandats, lettres, retrait sur compte chèque postal, opérations de caisse nationale d'épargne….



ANNEXE.


Figure 1. MODELE D'ETABLISSEMENT D'UNE
COMMISSION DE VAGUEMESTRE.



30 juillet 2015

La plaque-avis pour façade de bureau

A l'instar des bureaux de poste civils, les bureaux postaux militaires/interarmées en France et en Allemagne disposaient sur leur façade d'une plaque-avis indiquant notamment le nom du bureau ainsi que les heures d'ouverture.



Formulaire de commande de plaque-avis pour façade de bureau



Réglette "POSTE AUX ARMEES" de 212 x 37 mm



Réglette "POSTE INTERARMEES" de 212 x 37 mm



Plaque-avis du bureau postal interarmées
Paris Armées 01 Annexe Ecole Militaire



Plaque-avis du bureau postal interarmées 416
de Müllheim (Allemagne)



Plaque-avis du bureau postal interarmées 519 de
Donaueschingen (Allemagne)


27 juillet 2015

Une attaque de fourgon postal

Des malfaiteurs ont attaqué le lundi 16 mai 1988 vers 22 heures le fourgon postal n° 14 et ont dérobé des sacs postaux, qui ont été retrouvés le 19 mai 1988 dans le lac du barrage de Revest-les-Eaux (commune à une dizaine de km au nord de Toulon).




Les correspondances récupérées furent traitées par le centre de tri de Toulon qui y apposa son timbre à date et une griffe "COURRIER SPOLIE  /  ATTAQUE DU FOURGON POSTAL   /  DU 16 MAI 1988  /  TOULON C.T" à l'encre rouge.



Recto de l'enveloppe avec timbre à date de l'agence postale navale embarquée du
croiseur COLBERT (12 mai 1988) et griffe explicative du centre de tri de Toulon



Verso de l'enveloppe avec timbre à date du centre de tri de Toulon (30 mai 1988)

16 juin 2015

Ebola : dans la peau d'une secrétaire assistante et vaguemestre en Guinée

Le sergent-chef Sabrina, projetée au sein du centre de traitement des soignants (CTS) de Conakry depuis le 7 mars 2015, occupe les fonctions de secrétaire assistante du commandant du détachement et de vaguemestre du théâtre.

Sa première fonction est d'assister le médecin-en-chef Boutin, commandant le CTS, dans le domaine administratif. La vie d'un détachement en mission implique la production de nombreux documents officiels qu'il faut alors mettre en forme, enregistrer, diffuser puis archiver. Elle est l'une des garantes de la conservation des écrits relatant la vie opérationnelle et administrative du CTS.

L'ensemble sera reversé au Service Historique de la Défense (SHD) à la fin de la mission : activités opérationnelles, mouvements internes, actes administratifs … Elle a aussi en charge le renouvellement des visas du personnel militaire déployé en Guinée et de fait, est en relation régulière avec l'ambassade de France en Guinée.

Le sergent-chef joue également un rôle prépondérant lors des relèves d'équipe puisqu'elle élabore la liste des passagers et des personnels embarqués qu’elle fournit ensuite au commandant de bord. Remise des passeports, édition des cartes d'embarquement, vérification du poids des sacs lors de l'enregistrement, elle anticipe les procédures de transit du personnel et s'assure sur place de la conformité des documents produits.




Sa deuxième fonction est celle de vaguemestre du détachement. Ce poste a nécessité une formation spécifique, en France, au service postal à l'international pour la Défense (SPID) et au centre de soutien opérationnel des armées (CSOA). Le caractère provisoire de la mission du CTS a conduit à adapter certaines procédures.

Deux fois par semaine, le sergent-chef se rend à la zone fret de l'aéroport de Gbessia pour envoyer ses dépêches constituées de lettres du personnel et de courriers officiels. Elle réceptionne au même moment celles arrivées de France par voie aérienne civile au comptoir Air France. Elle coordonne ces actions en relations étroites avec les douaniers guinéens, les services import-export qui lui réservent « toujours un bon accueil ».

L'ensemble des mouvements de dépêches est suivi avec des comptes rendus immédiat au SPID, garantissant une efficacité optimale. Très investie dans cette mission, elle affirme que « le travail de vaguemestre contribue à la condition du personnel et au moral des troupes en OPEX ».




Engagée en 2002 en tant que militaire du rang au 126e régiment d'infanterie, elle a ensuite rejoint le bureau de service national à Bordeaux. Elle a alors été proposée pour devenir sous-officier en 2007, dans la spécialité administration et soutien. Sa motivation à gravir les échelons l’a conduit à Paris, à l'école de guerre puis à l'IHEDN, détachée au service du Premier ministre.

Enfin, en 2013, elle a regagné sa région d'origine, le Sud-ouest, au groupement de soutien de la base de défense (GSBDD) de Toulouse pour s’occuper des marchés publics.

Le sergent-chef Sabrina a découvert pour la première fois un pays africain dans le cadre d'une mission opérationnelle. Auparavant, en 2005 et en 2006-2007, elle avait rempli deux missions de courte durée en Martinique et à la Réunion en renfort du bureau du service national.

De cette projection en Guinée, dans un contexte de crise sanitaire et au sein d'un détachement interarmées à forte dominante service de santé des armées (SSA), elle retiendra « la gentillesse des guinéens, les moyens mis en œuvre au CTS, la mission même de prise en charge de patients contaminés par le virus Ebola ».




Elle met en pratique au quotidien une bonne capacité d'adaptation, en prenant en charge des tâches très variées, et ce au profit de ce détachement atypique qui requiert de la part de chacun un investissement total. Femme de contact et dotée d’un bon relationnel, elle apprécie son quotidien au CTS, surtout en raison de la mobilité inhérente à ses fonctions et aux nombreux contacts créés.

Le CTS engage depuis le 14 janvier plus de 120 militaires, dont 70 proviennent du SSA et du RMED, et 25 viennent du 2eRD, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques.

Une trentaine de militaires sont dédiés au commandement et au soutien logistique. Il répond à l’objectif que se donne la France de lutter activement contre la maladie en étant intégré à la Task Force Ebola (TFE). Il est destiné aux soignants guinéens et ceux de toute autre nationalité amenés à œuvrer dans la lutte contre le virus dans le pays.

Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense